Le Manifeste

Les dirigeants font face à des attentes croissantes : alignement, sincérité, capacité à écouter et donner du sens.Incarner pro-activement un engagement sociétal n’est plus une option. Au-delà des questions d’image et de réputation, c’est un enjeu d’attractivité et de fidélisation des talents, de capacité à innover et de renouvellement de la culture d’entreprise.Business purpose et business plan sont désormais indissociables. L’engagement sociétal est devenu une question de performance durable. S’engager, c’est à la fois faire une différence sociétale et business et être capable d’imprimer sa marque dans un débat public mondial saturé.Face à cette nouvelle donne, Societer propose de repenser le leadership pour un impact durable dans la société et le débat public à l’échelle mondiale. Le dirigeant nouvelle génération est un societer, un sustainable leader résolument engagé dans la société.Nous avons la conviction que cette incarnation sincère et proactive d’une raison d’être n’est crédible et impactante que si elle est pensée à la lumière de l’agenda diplomatique multilatéral.L’ampleur des défis mondiaux qui sont devant nous - changement climatique, éducation, alimentation, santé, égalité des genres, ruptures technologiques ou encore accès aux ressources - appelle à unir toutes les énergies, privées, publiques, diplomatiques et citoyennes.C’est pourquoi nous souhaitons favoriser l’émergence de coalitions ad hoc entre ces différents univers pour répondre aux défis de demain, résumés par les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Nous voulons accélérer le cercle vertueux d’engagement pour un sustainable new deal.Societer est aux côtés des dirigeants pour les aider à porter un combat dans le débat public mondial, en ligne avec le seul agenda de référence pour l’engagement sociétal : l’Agenda 2030 des Nations Unies.IN SOCIETY WE TRUST.

Tribune fondatrice

Dirigeants d'entreprise, engagez-vous pour sauver le monde… et votre business

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Co-signée par Bertrand BadréNathalie de GaulleAurélie Motta-RiveyMathilde Oliveau.

19/07/19

Le dernier sommet du G20 a mis en lumière l'urgence de promouvoir de nouvelles formes de coopération entre secteurs public, privé et société civile. Selon un collectif de personnalités, les dirigeants d'entreprise ont plus que jamais un rôle déterminant à jouer dans l'émergence de ce multilatéralisme nouvelle génération, qui seul permettra d'apporter des solutions durables aux grands défis de notre planète.

Co-signée par Bertrand BadréNathalie de GaulleAurélie Motta-RiveyMathilde Oliveau.

Le 29 juin dernier à Osaka, au Japon, les membres du G20 ont fini par arracher un accord a minima sur le climat. Au-delà des Etats, des formes inédites de coopération entre les territoires, les entreprises, les ONG montent en puissance pour agir face à l'urgence. Partout, les entreprises se mobilisent, du Global Business Forum à New York, à cette coalition inattendue de grands investisseurs mondiaux qui, en marge du sommet d'Osaka, a réclamé aux gouvernements une indispensable concertation climatique. C'est précisément dans cette capacité à former des coalitions innovantes entre secteur public, secteur privé et société civile que réside l'avenir de notre planète. Face aux défis cruciaux de notre temps (climat, biodiversité, éducation, alimentation, croissance durable, santé, égalité femmes-hommes, ruptures technologiques…), aucun Etat, si puissant soit-il, ne peut imaginer agir seul. Les instances nationales et multilatérales analysent, alertent, fixent des caps indispensables. A l'heure de la tentation du repli sur soi, les Nations unies restent le seul modèle de gouvernance mondial inclusif. Les objectifs du développement durable (ODD) des Nations unies sont l'unique agenda planétaire qui permette d'envisager, pour la planète et l'humanité, une sortie de crise coordonnée. Mais le système multilatéral n'a ni la vocation ni les moyens de les traduire en actes sur le terrain pour transformer en profondeur les cultures et les organisations.

Exigences Sociétales

De leur côté, les dirigeants d'entreprise sont sous le feu d'exigences sociétales sans précédent. Les citoyens veulent consommer mieux, soucieux de circuits de production et de consommation responsables. Les nouvelles générations exigent de leurs employeurs une capacité à donner du sens. En France, le rapport Senard-Notat puis la loi Pacte ont consacré sur le plan normatif la raison d'être des entreprises. Pour les dirigeants, placer et incarner pro-activement l'engagement sociétal au coeur de la stratégie est devenu une condition sine qua non de performance durable. Mais pour livrer tout son potentiel économique et sociétal, la définition et la révélation de ce « business purpose » doivent être sincères et ciblées avec une extrême pertinence au regard tant des attentes citoyennes que de l'agenda planétaire. Aucun des 17 ODD ne sera atteint sans y associer la société civile. Aucune croissance durable n'est désormais possible sans engagement des entreprises dans la société.

Une diplomatie à structurer

Pour relever les défis immenses qui nous attendent, les initiatives qui émergent en ce sens doivent être structurées et coordonnées à grande échelle. Une rupture de méthode, dans la lignée des Accords de Paris, est indispensable pour créer un électrochoc dans le débat public et esquisser une nouvelle gouvernance mondiale. La France, compte tenu de son influence sur la scène internationale, a un leadership singulier à prendre pour structurer cette diplomatie nouvelle génération. A cet égard, l'approche adoptée pour le prochain G7 de Biarritz, avec la création d'un Business 7 (B7) qui réunit le Medef et des organisations syndicales des six autres pays du G7, va dans le bon sens. Avec le One Planet Summit impulsé par le Président Macron, Paris est devenu le premier promoteur d'une diplomatie collaborative sur le climat et un ambassadeur naturel de la co-construction public-privé. Outre un acte politique fort et visionnaire, ce « sustainable new deal » est la seule voie pour apporter des solutions concrètes à chacun des grands défis mondiaux. Et pour y parvenir l'engagement des dirigeants d'entreprise est tout simplement vital.